Ils l'avouent eux même dans la vidéo "Listen to the music", la tâche était ardue : faire aussi bien que "Takin' it to the streets".
Il est vrai que le groupe après l'album précédent avait reçu des volées de bois vert des rock critics, des fans, etc... .
Bon ! que fait-on maintenant ?
Cet album, avec le recul (tout l'intérêt de cette rubrique) n'apparaît pas aujourd'hui comme le "canard boiteux" du groupe. L'expérience débutée en 76 (l'arrivée de Michael Mc Donald) continue avec cet album qui petit à petit va changer la face du groupe et préconiser le départ de John Hartman et celui de Jeff Baxter. La voix de Michael Mc Donald paraît incontournable, Pat Simmons, un peu limité, ne pouvant assurer seul le chant.
On retrouve une fois de plus une reprise d'un vieux standard soul des années 60 (Little darling). Tiran Porter signe un chouette morceau (Need a lady) et Pat Simmons nous sort une petite perle de composition avec "EchÏs of love" et des morceaux ambitieux comme "Livin' in the fault line" ou encore "Chinatown". Le reste ? C'est du Michael tout craché. Des tempos mediums soft enrobés de synthés dans lesquels Michael impose sa voix. Un petit instrumental à la fin du disque pour nous rappeler que les Doobies sont aussi un groupe de guitaristes. Tom Johnston est là pratiquement en "guest" malgré sa présence sur la photo intérieure.
Cet album qui a semble t-il déçu le groupe ne restera pas dans les annales comme un disque majeur du groupe, mais plutôt comme un disque de transition qui les amènera au succès du prochain.